POESIES , " DES VAGUES DE DUNES "...
DES VAGUES ET DES DUNES
La Mer rien que la Mer
Qui m'enfante et m'accompagne
A bord des vagues
Effrangées Et leurs mirages
En qui je fonds
Un instant l'éternité
N'être qu'un
Pour guérir ou mourir un beau jour
A la belle saison en enfance
Encore et toujours bercé
Est-ce le couchant
La longue nuit à venir
Ou le levant aux lointains
Embrasés
Un rêve qui se brise
Et la musique
Cette musique
Qui résonne
Comme l’écho
Qui me retourne ces litanies
Ces suppliques
Sous un ciel lacéré
de solitudes des ciels meurtris
"...Mais pourquoi de l'aimer
vous enivre et vous tue ..."
" ... No llegaste a quererme ... "
" Devine " Morena mia, Golondrina !
Je reste seul avec le poète
C'est l'abandon
Aux rimes d'un sillage
Qui chuchote susurre
Léger aérien
Puis vient le doute la pénitence
Je m'isole dans l'hiver
Une cellule
Ouverte aux quatre vents
Qui m'entrave
Noue avec cruauté
Une détestable camisole
Mais je la déchire et je danse
La Mer l'Amour
L'amour avec la Mer
L'océan de nos possibles
Vers ces amers qui trahissent notre île
Je l'embrasse toute entière
Comme je t'embrasse
Je t'attends j'espère
Mélancolique nostalgique
m'en retourner inlassablement
A l'eau vers Toi
Mon âme sœur
Ivre de large
D'aube providentielle
Le flot et le ressac
M'infligent la fuite
Quelles tristesses
Ces affligeants compagnons
Assènent aux cieux bas et gris
Qui scandent sans répit
Le chagrin et l'oubli
Et quand vient le gros temps
Je m'évade pour pleurer
L'onde marine
Une vague d’amour
Trembler de tout mon être
Aux rythmes troublants
De la pulsation vitale
Qui me berce et me laisse
Jouir encore un peu
De l'immensité bleue
Elle me porte vers toi
A chaque crête plus blanche
Contre chaque galbe
Je joue à te deviner
Très belle si douce
Mystérieuse et secrète
Tout prés de moi quand virevolte
Le voile d'écume évanescent
La vague bouclée
Ô jours des noces océanes
Mille arc-en-ciel
Refuges austères émouvants
Labyrinthes angoissants
Je creuse un sillon isolé
Je navigue sur un frêle esquif usé
Par les milles et cet abandon
Tous les sauts périlleux
Je me livre à des échappées
Désespérées
Inutiles insignifiantes
Arrachant quelques transes éphémères
Jusqu'au bout de l'oubli
Jusqu'au fond de l'être
Vers l'inaccessible alliance
Jamais las ni épuisé
A chaque épreuve égaré
Désabusé
Je te retrouve
Dans cet univers épuré
Fait d'osmoses et d'attirances
Là tout devient possible
Fascinant et sans repère
Rare fluide
Je t'évoque sur les rives
De ces sublimes partances
De mes délirantes errances
Je songe j'ose ces esquisses
Mes desseins teintés d'aigue-marine
A jamais révélés sur l'infini ondoyé
Et les toiles de mes pensées
Ces inlassables messagères
D'un naufragé malgré moi
Saphir turquoises s'épousent
S'égaient comme le chant
Un champ de lin fleuri
Un regard irisé d'azur
Vaste et profond comme cet Amour
Submergé de passions
D'éther et de volupté
Translucide comme la vasque
La voûte nacrée scintille
M'offre une chance
Un Destin à danser
Le tour d'un nouveau monde
Et dévoile ton étoile
Elle m'exhorte aux voyages
Sans rivages à marier
Loin des contrées de l'habitude
La foudre est tombée
Un soir de mars
Un cœur s'est fendu
L'automne qui suivit
Je fêtais d'autres vingt ans
Je découvrais ta proximité
Tant d'émois enivrants
Paré pour une aventure fantastique
Je repoussais l'imprévisible
L'improbable
Et n'avais d'yeux
Que pour de merveilleux instants
De clarté révélée
Mon cœur a cogné
Tant de fois
Si fort dans ma poitrine
Si près de toi
A te toucher
Avec toi dans l'Amour
Mon amour
J 'ai souhaité
Ô nature
Ces fruits à naître
De l'arbre entier
De la frondaison
De l'âme amoureuse
Dans tes yeux j'imaginais
L' exil de notre Foi
Un bonheur réinventé
Pour toi j'engageais mon être
A chaque regard cherché
Posé puis rendu
Au milieu de la foule
De la multitude
Invisible
Les saisons défilent
Je n'entrevois maintenant
Que le crépuscule le sursis
Attelés aux mots confiés
A la traîne le ressouvenir
Qui m'élève et m'emporte
Vers ces latitudes désolées
C'est haut si haut
Vertiges Ivresses
Envols ou euphories
Peu m 'importe
Je ne sais plus
si je vous crains
Si je vous aime
Je sens que je m 'éteins
Aux rappels de la chute
Prisonnier d'une histoire
Brutale blessante meurtrière
Maintenant épuisée
Hantant pour toujours
Une désespérante réalité
Que cesse
Le glas des vagues qui déferlent
Qui martèlent et pleurent
Le silence le vide et l'absence
La Mort une déchirante solitude
Le manque aussi
Mais je les attends
Sur les pas de nos regrets
Je les réclame et ne peux m'en passer
Pour n'avoir qu'eux de chemins
Seules issues d'une longue servitude
Cap suicidaire à tenir
D'un marin repentant
Qu'il me tarde d'affronter
Au bout de mon âme
Je resterai encore un peu avec toi
Le sais- tu je reviens sur ce texte
Orner souvent le parchemin
De mes rêveries insensées
De mots et d'attentes
Fébriles comme avant
Dérisions quelle déraison
Je ne suis qu'un enfant
Voilà que je saigne
De tout ce que j'endure
J'en tremble jusqu'au bout
De la longue agonie
Je sais que je T'AIME
J'en suis sûr je l'Aime
Immensément ne te l'ai-je pas déclaré
Avec la force de l'homme
D'un cœur qui explose
La divinité de l'amour
Ma blessure est douloureuse
Béante qui rend qui expire
A contre- cœur
Malgré moi
En moi
A chaque battement de ma vie
De cette escale finissante sur Terre
Je ressens les balbutiements du frisson
Les liesses de l'éveil
Et ces troubles à t'aimer
La plaie suppure s'envenime
Passent les mois les années
Je rejette sa guérison
Ne l'accepterais que par les soins
La douceur la tendresse perdue
Ô ma vague pensée de la mer
Écumeuse et chatoyante à la fois
De Celle qui déclame sans parole
Tu le sais bien
Je souffre d'une Arme blanche
Plantée dans le flanc
Qui lentement me tue
Je m'effondre
Je n'en peux plus
Je traîne seul ce lourd fardeau
Il m'épuise dans ce monde allégorique
Pour m'interdire les surprises
D'un heureux hasard
De l'oasis de la source
Et quand s'insinuent la froidure les spasmes
Ces maux qui prennent au ventre
Les errements sans fin des reproches
Dans les arcanes du remord
Les dédales fatals de l'orgueil
Que seul le destin
La fortune de mer
Ou le chagrin
Accorde ou assène
Alors un homme chavire
S'abîme et souffre
Abandonné à hurler sa déchirure
Un dilemme ou ses faux-pas
Qui s'égare jusqu'à mourir
N'entends-tu point
« ...Pleurer le vent ... »
Sangloter la pluie
De mes larmes
Qui ruissèlent
Et tambourinent comme le grain
Courent les ravines du temps
Des années de l'âge irréversible
De la lassitude Mon Amour
L'embrun cingle sur la mer
Des perles si rares
Ceint l'étreinte merveilleuse
Ébauchent les voiles du voyage
Élance l'étrave
De ce bateau ivre de joie
Avec la Mer
Avec le vent ils vont l'amble
Mais les ailes de l'Amour
Déployées vers l'autre partir
Lui refusent tous les ports
Au bout de nos âges
A force d' errer
Elles se déchirent
Elles se disloquent
Claquent et battent
Avec les coups de vent
Derniers rais dans le couchant
D'une destinée rompue
Complices fidèles compagnons
A tous les vents
Je viens j'arrive
Comme la seule amie qu'il me reste
Tramontane
Dégage le firmament
Jusqu'à l'empyrée
Proclame ce printemps
Toi qui entonnes toujours
Les mélodies que l'on rêvent
A deux à la folie à l'amour
Dessine-moi encore une fois
Mon île au loin
Mon amour mon aimée
Le sais-tu
Elle m'est si belle
Qui est pensées
J'enlace cette promesse
Nous nous adorerons
Nous nous lierons aussi
Dans le même port
Je ne peux que songer à toi
Si jolie et je t'aime déjà
Sur l'océan moiré de flocons
Immaculé comme l'espérance
Parce que je me sens si Seul
Dans l'attente fiévreuse
Lancinante délicieuse parfois
D'un signe de toi
De l'accalmie
Tu es la mer
Je me livre comme la grève
Un rocher affolé
Et le sable infini
A tes flots à tes marées
A tes étales
A tous les courants
Qui m'offriraient
La baie de ton allégresse
Et les baisers
De nos lagons
Ne serions-nous pas
Le berceau d'un océan apaisé
Là où si souvent
Je reviens me blottir
Au creux de ces vagues
De cette houle
Qui règnent après la tempête
Aux cœurs doux caressants
Accueillante à se lover
Entre nos liens dans ma souvenance
Et ces cascades de larmes
Épanchées
Pour m'ancrer au plus profond
Du délire à tes sourires
De ta voix chaude comme une empreinte
Au fil des jours j'espère encore
Une eau pure et profonde
Et je me nourris je souris
De tous ces merveilleux petits riens à graver
Pour comprendre tenter la vie
Une vague me soulève
Sur les flots de ta chevelure ondulée
Les traits de tes lèvres ourlées
Et le cœur de ta bouche
Maintes fois sourires
Je me prends à les frôler
A les partager à les goûter
A les dérouler sur la grève
De nos âmes apaisées
Y aurait-il autre chose de plus beau
Je m'attarde sur la peau laiteuse
De ta nuque un matin offerte
Ma bouche n'est qu'un cœur
Un dessin d'enfant
Mes deux mains tremblées
Tissent le nid qui t’accueille
Mon impossible vie
Mon improbable Amour
Je reste Seul avec la Mer
Qui m'aime et me prend
Qui me broie je la désire
Comme je te désire
J'en réclame vos divines offrandes
Je me noie je me débats
Dans l'absence de tes regards
La profusion de tes tendresses
Et les dissonances de nos vies
Croisées sûrement manquées
Pour toujours effleurées
Dans le monde du silence
Là où la pitié n'est plus de mise
Le retour impensable
Et le sacrifice éternel
Dix huit années me sépareront de toi
Je te ressens comme une idylle perdue
Qui me déchire et me consume
Un rendez-vous une rencontre dépassée
L'amour ne se reprend pas
Il n'est que partage
Il ne vit que par toi
Qui à ce jour me possède encore
J'ai cru en toi et je me suis donné
Confiant aux jours innocents
Qu'aurais-je osé sinon t'avouer mon Amour
Pour endurer ces moissons amères
Et les hivers affligeants de
l'indifférence
De l'abandon de l'insignifiance
Les canicules de mes désirs
Les effarements les détresses
Les désarrois du manque et de tes colères
Je demeure au bord d'un tourbillon
Vaincu par l 'orage et la tornade
Happé dans la prison des lendemains
Pour subir le joug d’un moi haïssable
Penché à la fenêtre de ces cauchemars
Là où l'obscurité s'allonge
Et le regard s'éteint pâlit
Quand vient le soir brumeux
D'une vie qui presse le pas
Dépossédé des rameaux d’étoiles
Privé de l'astre
Du berger des hommes
Dans le désert de la désunion
Les dunes du mépris
Vers les abysses
Au-dessus des fosses sombres
Du grand bleu
J'ère et je fuis
Je divague je dérade comme l'eau
Sans relâche rappelé
Au fond de la vasque
Du torrent impétueux
D'un amour qui m'arrime
Et me ramène à toi
Dans l'ombre et le mutisme
Ô lames des pleurs
Fredonnez encore le chant
De ce bel amour
A qui veut l'entendre
Au jusant abandonné
Emporté enfoui
La bise le souffle des saisons
Dissipent mes peines
Je voudrais y croire
Ils me rendent sans compassion
Tant de tourments
A chaque risée giflé
Martyrisé
Ce grand Amour m'enserre comme une vague
A l' âme
La vague de fond Encore et toujours
"...Hasta siempre ..."
"... hacia ti ..."
Mon amour Mia, Golondrina !
Avec ces mots
Messages dérivants
Sur un océan d'ocelles
Clairsemé de moutons
Ma profonde sincérité
Cette quête de franchise
De vérités
Envers toi
Et mes pensées de toujours
Reflètent la mer
Elles continuent de hanter
Ces étendues de peines promises
Cet univers de désirs assourdissants
Comme tes silences
Tout prés de toi
Qui me manque si fort
Pour me perdre avec toi
Pour renaître avec vous
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Poème d'une Folie - 3 ème Ecriture : Janvier 2012
"...Avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu
Avec un ciel si bas qu'il fait l'humilité
Avec un ciel si gris qu'un canal s'est pendu
Avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner
Avec le vent du nord qui vient s'écarteler
Avec le vent du nord écoutez-le craquer
Le plat pays qui est le mien..."
Le plat Pays , Jacques Brel.
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