UN SILLAGE UNE PENSEEE
Que cherches-tu où vas-tu Marin
L'horizon bleu sans limite ni fin
Ne concède que vaine errance
Aux vagues égarés ( ées ) l'absence ...
La mer brise immensurable et ocellée
Ses reflets éveillent quelque souvenance
Et la terre lointaine enfin s'épanche
Choeurs de silences célestes écrins
Élans de nefs et de cathédrales
Que drainent l'écume des jours
Les plus hautes lames passagères
Irrévocablement prient
Sillages
Mille nocturnes bleuités éclosent
Des rochers subreptices insinuent
Leurs pièges safres et de veines diaprées
Où les Parques embusquées veillent l'assaut
Impitoyables et bonnes à la foi
Voiles immaculées vagues de vent folâtres
Alentour ubiquistes la camarde et l'onde perfide
Disputent aux ciels les jeux d'amphitrite
Comblent d'ivresse l'échappée absinthe
En la solitaire dérade
O Sanctuaire marin légendaire Ossuaire
Des terres séculaires et austères
Thébaïde éthérée des anges reclus
Les écueils mordorés ces îles mortes
Évoquent Genèse à ciel ouvert L'oasis
Au coeur de l'été brûlant du désert
Louangent solitude et abandon
Le chant des sources captives
Cantiques
Les plus simples choses s'étreignent clairement
Dans le dénuement ineffable de l'être
La houle infiniment longue
Profondément bleue passe
Essaime aux chars pourpres de l'aube
Les convois des rêves l'embrun ô désirs
A jamais délivrés des vantaux de l'éternel
Trois ou quatre mâts barques l'esquif vélivole
Qu'importe le vaisseau La tempête ici commande
Aux naufrages aux délires fusionnels
Des fils d'un temps imperturbable
A la vie à la mort qui convolent
Inexorablement
Entre morne étendue et splendeur des Cieux
Les écueils brandissent des linceuls
Aux vents d'amont déchaînés aux galernes
Et sous leurs flancs lissés et miséricordieux
Octroient rude retraite salut éphémère
Arrachés à la vindicte des mers
Aux courants éplorés
J'aurais tant vu à mes yeux s'ébattre
Les seigneurs de la mer les migrateurs
Évoqué les Phoques moines de nobles pèlerins
Oyant de concert aux portes de l'azur
La symphonie océane l'infiniment perse
Un éclair véritable de conscience dansant
Tel un brin de folie imaginable et beau
Sur la mer des hommes
Que m'emportent le lourd tocsin des cormorans
L'ellipse angélique des puffins
Aux rafales déraisonnées des Bouches
La déchirante litanie des goélands
Un coeur palpite au diapason
De toutes les ailes blessées
Ne voit-on pas au regard de l'enfant fasciné
La sagesse se couvrant de moutons blancs
A la chevelure épaisse et neigeuse des vagues
Lui raconter le récit insensé d'une pensée
Partie au-delà des monts et merveilles
Terres d'ex-il (es ) innombrables et nues
Qui abandonnent aux flots leurs sillages
Les tempêtes que vous portez aux nues
Rappellent l'adieu et fondent l'adage
Nous reviendrons ensemble de ce voyage
Lecture à mes Petits Enfants
Pensée en Mer - 1ère Écriture le 18.07.2012
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