CONFESSIONS D'UNE RÉCLUSION...
De l'obstinant ressac sourdent encore tant d'appels au néant
Il y aurait déjà bien longtemps qu'il ne serait plus
Que l'ombre sur les flots d'une vague d'oublis méprisables
Si il ne s'était abrité en mer bercé du profond silence
Du grand bleu aux lavis de ciels diluviés des larmes
Toutes les fois que le sort le heurta aux racines blessées
Il fuyait les arcanes sordides de l'opprobre et du sang complices
Fût-elle meurtrière ou sournoise parfois vengeresse
L'étendue au désert mugissant le rappellera solennellement
Aux vérités essentielles et aux vertus qui les esquissent lentement
Et dans le chaos mutique de ses assourdissants tumultes
Au seuil même de l'être que l'instinct affolé raccroche
Lui furent révélées les clartés du Tout une infinité d'étoiles et d'harmonies
Il rejoignait pour un temps immodéré l'antre bleutée d'un vaste regard
Contre toute engeance puisait à la source de l'immanence
Et la misait à l'aune franche et loyale des éléments Il allait ainsi libre et serein
Afin qu'éclosent mille révélations qui eussent ébauché l'éternité
Il voyait alors en voguant s'allégir le fardeau de durer
Et de là poindre quelques amers vrais sur la voie de la lumière
Qui lui confiaient alors faire bonne route ne point démériter
Et que les quatre vents à jamais lui seraient fidèles alliés
Comme l'eût été tout de leurs partages parmi les Anges les illusions
Quel aurait été l' îlot providentiel si ce ne fût cette pénitence
Au goût âcre de l'errance à jamais marquées des sillages de la tristesse
Où la solitude le réfugiait vers l'écueil virginal du sacrifice afin qu'il ne naufrageât pas
Il offrait en gage de désespoir éperdument toute une vie de renoncement
Le cours de la félicité brutalement rompue tant de lointains et filiaux accords brisés
Bien qu'ils eûssent été entachés des relents du mensonge et de la perfidie venus d'ailleurs
Puissiez-vous convenir plus amples témoignages pareille preuve
Qui eussent à jamais dénoncé les forfaitures à la candeur justifié sa rumeur
Et lorsque la lignée sevrée versait sitôt ses larmes d'innocence
Il s'enfuyait au choeur des vagues et de l'hiver recherchant
L'appaisement de la tempête en ses rudesses et ses coups de temps
Lointainement ensemble ils délinéaient l'aura des petits mots
D'un amour immense empli de froidures quand il chute et se brise sur la scène du parjure
On y devinait aux arcs d'alliance qu'il poursuivait au-delà du jour enténébré
Mille pensers d'enfants orphelins tant d'hymnes à la joie
Qui d'un foyer à l'autre les auraient à nouveau secrètement liés
Il ne lui resta alors plus que le labyrinthe des lames un esquif dérisoire
Et les océans ne seraient pas assez vastes en leur orbe par trop vaincu
Qu'il ne parte en abandonnant l'espoir de revoir un jour
A sa porte à bon port les spectres de l'enfance et d'une île
Ignominieusement flouées et ravies Quelques dates et leurs nombres vieillis
Sans nom sans avenir ni histoire qui les eussent tendrement et sagement accompagnés
Il n'y a désormais plus d'âge en ce corps finissant que la silhouette vacillante du ressouvenir
La frondaison révulsée d'un arbre de vie abattu et fauché par le chancre
Le vent bruit dans le feuillage couché Il murmure tout bas des cimes
C'est l'écho émeraude des collines d'eau le chant ondoyé des puffins
La parade des passereaux l'hirondelle de mer et son printemps nitescent
Le bois flotté qui vole en copeaux dans l'atelier improvisé
On y ouïra toujours quelques contes pour petits d'homme
Où les animaux sont toujours d'heureuse compagnie les bienvenus
Allant inlassablement égayer la maison de mystères et ses recoins
La musique et le poème sont de toutes leurs aurores
Quand dansent sous les oliviers le champ des racines
Inondées des vérités et des fidélités des quatre saisons
D'une existence vespérale que rien ne saurait trahir ni souiller
Comme le firent la cruauté perpétuelle des jeunes démons
§
Brouillon, 1 ère Ecriture aux Dadais, on dit toujours c'est la dernière ! mais en vain ... Il convient de dénoncer les forfaits de ces parents qui privent trois Petits Enfants de leurs Grands-Parents et ainsi de leurs racines.
Pensers au coeur de l'hiver et de la Mer en Tempête où l'on noie le tourment, sans artifice, juste le silence, le grésil, le grain rude, au vantail de l'eau-delà, l'onglée aux dix doigts et au front ; témoignages saisissant d'une prise d'otages que je viens ici - sur ces pages - cacher et qui seront révélés pour plus tard ! quand nous ne serons plus que vaine image d'un amour " mort-né " !... Odieux parents, soyez absouts à notre fin ! Avec vos petits, fêtez-la ensemble, ripaillez, mentez, riez, dansez et inventez-leur d'autres Grands-Parents, moins purs, sûrement ...