Laisse à la nuit l'ouvrage serein du temps
Qu'elle s’imprègne de nos clartés au dictamen
D'une conscience duelle flouée par le silence et l'absence
J'y naufrage encore le tourment et l'amer enfin dévale
Aux multiples caps des trahisons des menées adultes
Ô tempête ma nuit absorbe les coups sourds portés
A la vieille coque des vaines bordées et de l'illusoire
Par laquelle je vais conclure obstinément à l'existence
D'un commun accord avec celle qui lui dénigre la maternité
Toi qui tant de fois noies le spectre des mots tranchés
Et leurs mensonges aux plaies béantes tissés d'orgueil
Je te confie un vague songe d'embrun l'unique rêve
A jamais inassouvi et déjà par trop fracturé tant disjoint
L'odieux ghetto des années confisquées qui se déchirent
J'ai dans le cœur qui vague l'âme lointaine de ces petits
Enfants bridés aux liens de racines empoisonnées
Et qui par le grain noir de la tutelle sombre blessée
Irrémédiablement aux saisons qui fusent et qui décomptent
Ainsi de la concupiscence et des mûres manipulations
Qui demeurent à la foi ineptes tellement offenses de dadais
Sous l'icône le rameau et l’œil torve des vils desseins
L'ombre ténébreuse de l'orgueil file la trame du drame
Emporte-moi loin ô ma Mer si juste et immensément rude
Que n'aurais-je à affronter de plus que le flot fatal
Des lames aux folies déclarées d'un si long décours
J'abandonne à l'oubli ces maux las l'assourdissant mutisme
Le chancre et le miasme y consomment de bas atavismes
Les blessures inavouées de l'ambition et de la distinction
Le culte exacerbé de la rumeur que le sang et goupillon absolvent
Que m'importe la filiation le gène des amours brisés
Quand les deuils solitaires signent l'accaparement et le mépris
Aux années de privation leurs tributs d'innocence écorchés
Le long sanglot et les plaintes de la grande mer souffrante
Jusque dans ses chairs la tendresse et le sein dénigrés
Qui es-tu toi le grand fils indigne et rigide qui es-tu
Toi qui avec elle refuse la joie de l'humble sapin de Noël
A vos enfants grand duc proclamant l'énumération des conditions
Professorales et ingrates d'examen qui vous eussent assurés du refus
Qui êtes-vous donneurs de leçons qui jamais pour vos parents
N'auraient levé le petit doigt et pallié aux infortunes communes
De l'hypocrisie des faux- semblants couchés sur le fumier
Des manières des usages et des convenances déplacées
Vous maniez l'art de la dissimulation et du transfuge
Quant au pardon qui vous eût tout naturellement ramené à bord
Aux témoignages d'insupportables forfaits et si près du foyer
Vous avez conjointement et résolument choisi l'imposition
Les invites maquillées d'avance avec leur lot de défiances
Qui eussent repoussé toute velléité à votre grande satisfaction
Tu n'oses plus franchir le pas d'une saine et viable repentance
Et brandis à la face du père le poing souillé des mots véhéments
Ce poing qui lamentablement se casse comme tu brises ta vie
Par la faute de qui se défausse de tout et qui depuis t'aveugle et te berne
Te récupère pour elle seule et les siens par-delà nos bontés avérées
Saches que dans la maison du cœur on ne transige pas
La prise d'otages abjecte n'est ici pas de mise L'amour
Et l'entente ne se monnaient ni ne s'aunent à l'échéance
Ni à la pédagogie du sentiment gradué que tu prônes
Les enfants retenus malgré eux sont vos prisonniers si faibles
Ils n'ont jamais été les nôtres comment aurions-nous osé
L'un envers l'autre qui nous aimions jouer ainsi de l'enfance
Avec des beaux-parents aisément accusés de tous les maux
Sur la terre que nous espérions nôtre et qui vous aura réunis
Sous notre toit là où si près de nous vous aurez grandi et avez été aimés
Au sein d'une famille presque recomposée par nos seuls soins
Et tant d'efforts durables soutenus dont les fondements s'effondrent
Garde à mes yeux Mer de toutes nos souffrances étalées
Préserve à toujours les horizons de ces amours d'antan
Abandonne aux rivages des ressacs et de l'incessant rappel
La cruauté des méchancetés éternellement recommencées
Je leur laisse le libre-arbitre des pierres à l'orée de l'orgueil
Et des privations qui font la joie et la contrition des rustres
Des absents tirant aux ficelles d'un couple de marionnettes vêtues de froid
Les flots sont salés qui érodent le chagrin et l'amer de nos lointains
Ils m'auront appris le long chemin de la transparence de la vérité
Révélé l'odieux pacte qui eût renié la vertu et la parole
De nos libertés amplement consenties de la foi préservée
Afin qu'à jamais et pour eux nous ne voguions en eau trouble
Ainsi de l'amour immodérément grand que nous leur donnions
!
Arbre de Noël, réalisé à l'attention de nos petits-enfants que les parents séquestrent et que nous ne voyons plus depuis 5 années,( 2014 = 6 Ans ; ils ont respectivement 8 et 5 ans ), vivant à 15 Kms de la maison ! un témoignage, seulement un témoignage de l'évolution des moeurs et de la cellule familiale qui bien souvent éclate ! Un arbre dépouillé qu'un couple de grands-parents offre à leurs petits-enfants retenus, alors que nous les demandions, un seul jour, au pied du sapin, non pour les régaler de cadeaux, mais leur dire que nous sommes là, avec eux, et pourquoi ce contexte ! Ignominie de la ligue bien plus disposée à imposer et sévir, comme au temps du Ghetto, de réveiller ces pratiques de fascistes innomables ! Les enfants vont certes au catéchisme, où ils recevront bientôt les sacrements du baptême. L'amour n'a plus ni racine ni source !