CES GRANDS DADAIS ...

Nous ne pardonnerons pas
A l'offense  A l'opprobre
Cette cruauté s'insinue
Comme gangrène
Alors que nos coeurs
Débondent amour et fidélité

Le mépris oblige parfois
A ramper fût-il à même
La flache et la fange quand les niais (es) passent en levant le nez  en claquant des bottes

Ferrat chantait  : " Pauvres petits cons "...  j'écris aujourd'hui aux Grands Dadais

Ils n'en peuvent plus
Tant ils sont Niais, les Dadais
Ils avaient leurs quatre parents
Suivez-moi de très près
Il ne leur en reste plus que deux
Et non contents de la privation
Voilà qu'ils l'infligent
Aux Innocents
Deux chérubins sis à deux pas
Qui grandissent cela va de soi
Entre l'orgueil et la foi
De parents Respectivement Dadais
C'est de bonne guerre de bas aloi
Le sabre et le goupillon s'adorent
Il est vrai que les otages sont jeunes
Inoffensifs et le mensonge patenté
D'autant plus aisé et formel
Qui ricoche et rebondit sur l'originel forfait
Alors me diriez-vous
L'engeance est bien naturelle
Inique et qui souille tant qu'elle peut
Le lien virginal ou l'amour filial
Ils ne sont que deux Petits Enfants
A vivre la section SS n'osant rien dire
Et à supporter le ghetto qui à leur yeux s'obscurcit
Il faudra attendre la seconde naissance
La révolte fondée contre l'arbitraire
Qui chaque jour scelle les pierres du silence
Et fera voler en éclats
L'intransigeance des grands Dadais
Car ils sont grands les bougres
Et se seront bien trouvés
Cultivant à l'envi une séquestration
Qui augure inexorablement de la funeste moisson
Toutes les fois qu'ils soufflent
Ensemble et béats Grands Dadais vous dis-je
Les larmes de l'oubli
A la flamme d'une bougie qui pleure les jours anniversaire
L'absence et les caresses qui se perdent
N'en déplaise à ces Deux  grands Crétins
Leurs enfants qui sont un petit peu les nôtres
Par  notre sang aussi
N'auront jamais oublié
Leurs très vieux parents
Et la joie à nous retrouver bientôt
Viendra comme un soufflet de vérités
Gifler un jour ces ânes bâtés
(Pardonnez-moi pauvres ânes ce cliché médiocre )
Je ne m'étonne plus
Car qui sait frapper son père
Et faire le beau devant la bru
Ne maîtrise plus la manipulation
Qui lui fit perdre ses deux Liens d'un seul coup
A vous deux pauvres Abrutis
L'expression de notre souffrance
A déplorer le chemin quotidien
De vos deux écoliers privés
De leur grand Mère de leur grand Père
Et honte à vous
De vous servir comme affidés ou séides
De la progéniture dressée  Monnaie d'échange
Otages Le Rhin n'est pas loin
Qui nous ramène aux heures sombres
De l'histoire et des Collabos
Vous jouez "le" fureur dans la cour des petits
Et n'osez tant vous êtes sales
Vous incliner devant la candeur et le pardon
Votre chemin de repentance sera long
Je vous plains de tout mon coeur
Vous avez devant vous obstinément
Le reflet de l'innocence de l'amour blessés
Que vous ôtez cruellement
Aux fruits de nos entrailles
Soyez bénis pour ces actes vils
A la porte suspendez le rameau
Et n'oubliez pas aussi
L'icône à la Vierge Marie le Crucifix
En guise de Mère vénérable
Et de père banni
Nous vous disons adieu

Fructifiez grands et beaux Dadais les beaux parents c'est fait pour ça ... La bru a fait le ménage. Mais un jour nous ne serons plus et vous n'en saurez alors rien... Honni soi qui mal y pense

§

1 ère et dernière écriture  / Eternité

Photo : Robert Doisneau